Tiens. Il pleut.
Cette constatation m'expulse du rêve de ma victime.
Je maudis les gouttes qui s'écrasent sur mon visage. Je sais bien qu'elles ne m'écoutent pas, mais c'est soulageant. Il y a quelque chose de réconfortant à cultiver sa colère. On se sent tellement plus fort avec des pousses de rage en dedans.
Au moins, j'ai eu ce que je voulais.
Je m'étire et m'assied avec aisance sur la branche d'arbre qui me soutient. Le sol, quelques mètres plus bas, est trempé. J'ai appris à reconnaître que la chasse est mauvaise sous la pluie ici. Je la maudis derechef. Je devrai aller au terrain de chasse intérieur. Je ne me sens pas à l'aise là-bas. Et les proies veulent toujours aller ailleurs, dans un autre nid une fois qu'elles se décident. C'est plutôt compliqué.
Mais bon, c'est beaucoup mieux que rien.
Je saisis le sac en "plastique" qui recouvre mon tableau, et je me dirige vers les grands nids.
Le "centre-ville".
(hors-jeu: Et voilà! Que le jeu commence! À tous ceux qui sont au centre-ville et qui sont mindés pour écrire... Go!
Je vous tend une perche!)